C’est sur que rester pelotonnée dans le canapé avec un bon bouquin tout en sirotant un thé était une perspective séduisante. Mais pour une fois, j’ai décidé de lutter contre la flemme aigüe et de bouger mes fesses jusqu’au Light Studio SFR. Non seulement je suis repartie avec de chouettes photos, mais en plus la soirée improvisée qui a suivi l’a été tout autant.

Avida Dollars.

Maintenant, chaque fois que je passe devant, ça me fait penser à Laetitia.

Aujourd’hui, on m’a dit que j’avais l’air de sortir d’un dessin animé. Et même si le type qui m’a dit ça s’est avéré être un vieux relou dès la phrase suivante, j’ai trouvé que c’était un joli compliment.

C’est drôle comme certains souvenirs jouent des tours. Ils se terrent pendant de longs mois tout au fond du cerveau et ils réapparaissent quand on ne s’y attend pas. Ca fait comme un voile qui se déchire. Tout le brouillard qui flottait autour se dissipe et d’un coup, on se rappelle de tous les détails. Je me souviens de ses lèvres, de la douceur de sa peau, de sa chaleur aussi, elle qui paraissait si froide. Je me souviens de son air d’oisillon tombé du nid et de la timidité qui m’empêchait de la serrer contre moi alors que j’en mourrais d’envie. Je me souviens de ses sourires, si rares mais du coup si vrais. Je me souviens de tout ça et de beaucoup d’autres choses. Et je me demande si elle aussi, elle s’en rappelle.

Mazarine’s Giant

Il y a des jours où dès le réveil, on sait qu’on s’est levé du mauvais pied. Avant même de poser le pied par terre en fait. C’est un malaise diffus, une espèce de douleur sourde qu’on ne sait pas trop bien à quoi rattacher et qui enserre la gorge et le coeur. Dans ces moments-là, le quotidien s’apesantit et les pensées se font étouffantes. Ca me donne l’impression d’être un de ces personnages de bandes dessinées qui se balade avec un gros nuage noir au dessus de la tête. Parfois le nuage enfle, se fait de plus en plus présent, jusqu’à éclater comme un ballon trop gonflé. Et puis des fois, une matinée ensoleillée, une chanson gaie, quelques mots pleins de tendresse arrivent au bon moment et balaient toute cette grisaille. Il y a des jours où il suffit d’une pirouette pour repartir du bon pied.

Le week-end dernier, c’était la Saint-Valentin, mais pas que. C’était aussi le Festival International des Jeux. Et à choisir entre une soirée romantique et un des plus grands rassemblements de joueurs, je n’ai pas hésité bien longtemps. Bon, c’est vrai que j’ai aussi la chance d’avoir droit à des soirées romantiques tous les autres jours de l’année. Si les bougies parfumées et les pétales de roses n’étaient pas au rendez-vous, ces deux jours au coeur du Palais des Festivals de Cannes resteront mémorables ! Imaginez plus de 10000 m² consacrés aux jeux en tout genre : jeux de société, jeux de rôles, jeux de cartes, jeux vidéos, rien ne manquait ! Les grands classiques côtoyaient les dernières nouveautés, les joueurs confirmés faisaient découvrir leur univers aux novices et quoi qu’ils en disent, les parents s’amusaient au moins autant que leur progéniture. En parcourant les allées, j’avais l’impression d’être tombée dans la hotte du Père Noël. Du coup, depuis que je suis rentrée, je suis comme les enfants le 26 décembre : je compte les jours jusqu’à la prochaine fois.

C’est sorti vendredi dernier aux Etats-Unis et j’ai pleuré des larmes de feu en voyant la bande annonce.

Avec un peu de chance, ça arrivera en France avant la fin de l’année.