C’est drôle comme certains souvenirs jouent des tours. Ils se terrent pendant de longs mois tout au fond du cerveau et ils réapparaissent quand on ne s’y attend pas. Ca fait comme un voile qui se déchire. Tout le brouillard qui flottait autour se dissipe et d’un coup, on se rappelle de tous les détails. Je me souviens de ses lèvres, de la douceur de sa peau, de sa chaleur aussi, elle qui paraissait si froide. Je me souviens de son air d’oisillon tombé du nid et de la timidité qui m’empêchait de la serrer contre moi alors que j’en mourrais d’envie. Je me souviens de ses sourires, si rares mais du coup si vrais. Je me souviens de tout ça et de beaucoup d’autres choses. Et je me demande si elle aussi, elle s’en rappelle.
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