Pendant longtemps, mes nuits ont été comme une couverture trop petite. Rien n’y faisait, je me retrouvais toujours avec les orteils gelés ou les épaules découvertes. Et puis peu à peu, elles ont gagné en épaisseur, en douceur. J’ai commencé à moins lutter pour trouver le sommeil. Et c’est reposant de ne pas avoir à se battre tous les soirs. De se glisser entre les draps tout en sachant que c’est la radio qui me réveillera demain matin. Qu’aucun sursaut ne me fera rouvrir les yeux et scruter le plafond jusqu’à l’aube. Maintenant, mes nuits ressemblent à une grande couette moelleuse.

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