Archive pour avril, 2009

Posted in Blabla on vendredi 24 avril 2009 by klaims

Dans les commentaires du billet précédent, Ibeb disait être blasé de Paris. Je crois que souvent,les parisiens oublient de regarder leur ville. Le fait d’y habiter bien sûr, avec toutes les contraintes qu’une capitale peut amener, conduit à n’en voir plus que les aspects négatifs. Combien de parisiens qui, à force d’habiter depuis toujours au milieu des monuments n’en ont finalement jamais visité un seul… Et puis les habitudes aussi, qui font qu’on sort toujours aux mêmes endroits, qu’on reste souvent dans les mêmes quartiers, alors qu’il y a tant d’autres choses à découvrir, souvent pas beaucoup plus loin.

J’ai toujours été émerveillée par Paris. Pour moi, c’est une ville schizophrène : chaque quartier a sa personnalité, ses habitants. Bobo ou beauf, riche ou pauvre, branché ou has been. Et tous se côtoient et se complètent. Chaque coin de rue a son histoire, son anecdote et j’ai toujours un peu le vertige quand je pense qu’il y a plus de 2000 ans, des gens y vivaient déjà. Paris a mille visages, tout dépend de l’angle sous lequel on la regarde. Et plus que sa beauté, c’est la multiplicité de cette ville qui fait, à mes yeux, tout son charme.

Posted in Blabla, Photo on mercredi 22 avril 2009 by klaims

Pendant presque une semaine, j’ai vécu au coeur du patchwork de Berlin Est. Recyclage, récup’, détournement : on dirait que tous les styles des 40 dernières années ont été passés au mixer puis dans un shaker avant d’être saupoudrés sur cette moitié de la capitale. Dans la rue, dans les bars, dans les restaurant, j’ai découvert chaque jour des mélanges plus improbables que la veille. Comme le White Trash Fast Food, lieu indéfinissable décoré à la façon d’un restaurant chinois kitsch, qui sert des burgers aux noms tarabiscotés et qui se transforme en boîte de nuit après 23 heures. Cet art du mélange hasardeux, on le retrouve jusque dans les cocktails comme le No Police Control : sirop de coco, sirop de grenadine, chocolat en poudre, crème fraîche, jus d’ananas. Ca sonne comme un gloubi-bougla mais c’est juste délicieux.

Tacheles reste pour moi le meilleur exemple de ce remix géant : au début du siècle, ce gigantesque bâtiment était un grand magasin luxueux. Transformé un peu plus tard en entreprise d’électricité, l’immeuble est réquisitionné par les nazis pendant la guerre puis laissé à l’abandon pendant 40 ans. Après la chute du communisme, des artistes investissent l’immeuble en ruine et le transforment en un immense squat rempli aujourd’hui encore de sculptures et de tableaux en tout genre. L’endroit est tagué du sol au plafond. Au dernier étage, un bar accueille les visiteurs et derrière le bâtiment, un terrain aux allures post-apocalyptiques sert d’atelier à ciel ouvert.

J’aime ce joyeux bordel à mi-chemin entre le grenier de ma grand-mère et le loft arty-bobo. Sûrement parce que je m’y sens comme chez moi. Peut-être aussi parce que j’ai l’impression de ressembler un peu à ça.

Posted in Blabla, Photo on mardi 21 avril 2009 by klaims

Berlin, c’est bien sûr le mur, le Reichstag, les squats d’artistes et le Tiergarden. Mais pas seulement. Berlin, c’est aussi cette institution culinaire qu’il faut avoir goûté au moins une fois dans sa vie : la Wurst. Les vendeurs de wurst sont aussi nombreux dans la capitale allemande que les vendeurs de churros dans une station balnéaire de la Méditerranée. A n’importe quelle heure, à toutes les sauces, la wurst est le snack teuton par excellence. Et vous savez quoi ? C’est bon !

Posted in Blabla, Photo on dimanche 19 avril 2009 by klaims

Si avec ses multiples quartiers Paris est une ville schizophrène, Berlin est une ville bipolaire. Bipolaire dans son histoire, évidemment. Avant tout à cause du contraste si prégnant, aujourd’hui encore, entre l’est et l’ouest. Un ouest riche, peuplé et « occidental » quand l’est, à moitié délatté, semble fait de bric et de broc. Mais bipolaire aussi à cause des parcs et des espaces verts, si nombreux et si proches des énormes immeubles gris à l’architecture massive. Bipolaire dans la violence des évènements qui s’y sont déroulés, à l’extrême opposé de l’atmosphère calme et paisible qui y plane maintenant. Bipolaire, enfin, par ses saisons si marquées. Après un hiver sombre, froid et dépressif, le printemps n’est que soleil et euphorie. Berlin est une ville bipolaire et c’est ce qui fait tout son charme. J’espère qu’on ne lui trouvera jamais de traitement.

Posted in Blabla on dimanche 19 avril 2009 by klaims

Il déchiffre mes désirs comme l’aveugle lit le braille : du bout des doigts.

Il lit mes envies sur mes lèvres, comme le ferai un sourd.

Et lorsqu’il reste muet, ses yeux me disent tout.

Posted in Photo on jeudi 9 avril 2009 by klaims

Circassienne

Posted in Blabla on dimanche 5 avril 2009 by klaims

En ce moment il se lève tôt. Quand il s’extirpe du lit, dans un demi-sommeil, je m’installe à sa place encore tiède et je laisse son odeur m’envahir. Pendant quelques instants, ma conscience replonge entre les draps et c’est comme s’il était encore un peu là.

Protégé :

Posted in Blabla, Photo on vendredi 3 avril 2009 by klaims

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Posted in Blabla, Photo on vendredi 3 avril 2009 by klaims

Hier soir, 21 heures au Stade de France. C’est la première fois que je mets les pieds dans dans une enceinte si grande. En même temps, les autres stades que j’ai vu, c’est ceux de Niort, Beauvais et Sannois. Donc forcément, là je suis impressionnée. On est là depuis plus d’une heure et j’ai eu le temps de voir le ciel s’assombrir et les gradins autour de nous se remplir petit à petit. Je commence à avoir un peu froid. Ca tombe bien, tout le monde se lève pour crier le nom des joueurs de l’équipe de France annoncés au micro. Des drapeaux bleu blanc rouge s’agitent et l’ambiance se réchauffe. Et puis 80000 personnes qui chantent la Marseillaise à pleins poumons. 80000 personnes qui oublient à cet instant leurs différences et qui sont juste français. Coup d’envoi. On est plutôt bien placés mais je regarde presque autant les gens autour de moi que les joueurs sur le terrain. Je regarde les vagues de ola qui déferlent sur moi comme un raz-de-marée humain. Je regarde les mains tendues et les pieds qui trépignent. C’est la mi-temps et le score reste désespérément vierge. Coup de sifflet, changement de côté, la tension monte et le public s’agite. Plus que des spectateurs, c’est 80000 potes qui encouragent leur copain sur le terrain, qui engueulent celui qui rate sa passe, qui tutoient Gourcuff, Henry et Gignac. Et puis le stade qui se lève comme un seul homme, et moi avec. Le but que tout le monde attendait depuis le début, ils l’ont enfin marqué. Emotion.