Je passe ma vie à (me) poser des questions. Pour apprendre, pour comprendre, pour y voir un peu plus clair dans le monde qui m’entoure. Et puis par curiosité aussi. Quand j’étais petite, je harcelais mes parents de « pourquoi » façon poupées russes. Rapidement, j’ai aussi voulu savoir « quand » et « où » parce que quand même, le contexte, c’est important. Mais en grandissant, ce qui m’a fascinée plus que tout le reste, c’est « comment ». Les rouages, les mécanismes, la manière dont les choses sont construites et la façon dont elles fonctionnent.

Pendant mes études, j’ai toujours pu dire, à peu près, dans quelle direction j’allais. Malgré quelques hésitations, quelques  changements de cap, je suivais un itinéraire relativement bien tracé. Aujourd’hui, j’aperçois le bout de cette route et au-delà, des centaines de voies possibles. Je me pose toujours des tonnes de questions, parce que c’est ce qui m’aide à avancer, mais lorsque je me demande ce que je ferai dans six mois, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas la réponse. Et je crois que j’adore ça.

9 Réponses vers “”

  1. Je suis de ceux là.
    Ceux dont les routes se démultiplient à l’infini devant eux.
    Et fort de cette expérience, à titre personnel, j’ai appris une chose : il ne faut pas confondre le fait de faire un choix et de tracer sa route avec celui de ne plus avoir de « champ des possibles ».

    Je ne sais pas si je suis très clair.

    Je crois que finalement « avoir des centaines de voies possibles » c’est un état d’esprit avant d’être un fait.

    Même (et surtout) dans une voie bien tracée et choisie, ne pas avoir peur de changer, de bifurquer, garder à l’idée qu’on peut tout miser et prendre des risques à tout moment, c’est conserver en permanence tous ses choix.

    Et ça, c’est la grande vie, la seule qui soit excitante.

  2. Je n’ai jamais eu peur de bifurquer, mon parcours scolaire chaotique en est la preuve 🙂 Et si j’ai choisi le journalisme, c’est parce qu’il comporte des voies multiples, et quelque part, la possibilité de ne pas se restreindre à une seule manière de faire, un seul type de média ou un seul type de sujet.

    Quand je parlais de route tracée, ici, c’était surtout de manière temporelle. Dans le sens où, même lorsque j’ai changé d’orientation, je savais que l’année suivante je serais toujours étudiante. Dans quatre mois, mes études seront finies et je serai « sur le marché du travail ». C’est ça qui est nouveau, et qui me plaît.

  3. « il ne faut pas confondre le fait de faire un choix et de tracer sa route avec celui de ne plus avoir de « champ des possibles ». »

    Je regrette que personne n’ait été là pour me dire ça quand j’en avais besoin… Pendant longtemps (et encore un peu aujourd’hui) j’ai vécu selon la tagline de « Mr. Nobody » : Tant qu’il n’a pas choisi, tout est encore possible…
    Je suis d’ailleurs restée bloquée devant l’affiche la première fois que je l’ai vue.

  4. Le « j’adore ca », c’est plutôt parce que tu considères que c’est « du bon stress », ou plutôt parce que tu as l’impression que des tonnes de portes s’ouvrent à toi, et qu’avoir l’embarra du choix – et pleins de possibilités qui t’intéressent -, c’est super?

    Et sinon t’as fait quoi comme études?

  5. Les embranchements c’est la peur de faire les mauvais choix, mais aussi le plaisir de pouvoir choisir.

    C’est toujours mieux que les rails!

  6. J’adore le fait de ne pas savoir, d’être face à l’inconnu et à, effectivement, une multitude de possibilités. Je n’ai pas peur de faire de mauvais choix parce que j’estime que toute expérience est enrichissante, même si elle est négative. Aujourd’hui, des choix j’en ai plein et c’est ça qui me plaît.

    Et puis sinon en terme d’études j’ai un parcours un peu chaotique. J’ai fait 1 an de socio puis 5 ans de neuropsycho après un bac littéraire. Et je me suis arrêtée à un an du diplôme pour changer complètement de voie et faire une école de radio. Au compteur j’ai donc un master 1 de neuropsycho et dans trois mois j’aurai en plus le titre de rédactrice-chroniqueuse radio.

  7. Putain! C’est assez impressionnant et original (et surtout très couillu en fait) quelqu’un qui s’arrête à un an d’un diplôme. J’avoue que je suis sur le cul :O

  8. Certains on cette conception des choses. Et puisqu’il semble que cet endroit soit adéquat pour partager des idées, je vais vous présenter en quelques mots ma représentation du dessein humain.

    Mes réflexions (que je ne présenterais pas ici) m’ont amené à me demander qu’elle était le moteur de nos choix, pourquoi faire ça ? J’ai observé, réfléchis, et je suis arrivé à une conclusion qui va paraitre assez déroutante pour certain. Je pense en effet que le libre arbitre n’existe pas, dans le sens où la volonté humaine n’existe pas. Enfin c’est une approche assez particulière mais je pense en effet, que le fonctionnement humain est guidé par le cerveau et que le cerveau n’est rien de plus qu’une machine très complexe, qui ne répond pas forcément à la logique binaire des machines que nous créons, mais dont le fonctionnement est en tout cas déterministe. En effet, il est possible dans certaines conditions de déterminer quels actions, choix un individu va faire. Les conditions nécessaires pour parvenir à ces fins sont néanmoins inatteignables actuellement. Mais dans l’hypothèse où nous mettrions deux individus en tout points identique (une copie conforme à une instant t, en effet le temps est très important car chaque instant nous modifie) dans deux situations identiques, leur choix et actions seraient parfaitement identiques. Pour conclure, si l’ont arrive un jour, et je pense que l’on pourra, à modéliser au plus proche l’état et le fonctionnement d’un cerveau, on pourra prédire avec plus ou moins de précision les actions d’un individu.

    Pourtant, je suis certain d’avoir le choix ?! Et bien en fait oui et non. L’humain est fait de telle manière que la conscience est une sorte d’illusion de notre propre libre arbitre. Cela ne veut pas dire que l’on ne fait pas se que l’on veut, bien au contraire ! On fait toujours ce que l’on veut. Mais comme je le disais, la volonté n’existe pas. Ce que tu veux est dicté par une logique déterministe. Et la conscience est là pour te donner l’illusion que notre volonté existe.

    De dois-je donc faire ? Rien de plus, tu suis ta propre « volonté » et voilà. Elle te guidera exactement où tu souhaites aller ! Pourquoi ? Et bien c’est simple. Sartre à dit « l’existentialisme est un humanisme » et cette phrase me semble exacte. La « volonté » (le mécanisme déterministe qui nous guide) est le produit de ce que tu fais et de ce qu’il t’arrive. Toi, au milieu des interactions (externes, internes). A chaque fait, je me redéfinis et forge ma « volonté ». Rien de bien sorcier en fait. Si vous lisez ce message, c’est par mon action, combiné au fait que votre passé (héritage) vous a amené à lire ce message. Et par la suite, ce message influera plus au moins sur vous et vos actions futures. C’est ça pour moi faire ce que je veux.

  9. Dr. Morisset Says:

    une question est une pédale d’embrayage.

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