On m’avait dit « tu peux partir à des milliers de kilomètres, tu emmèneras toujours tes démons avec toi ». Je ne suis qu’à quelques centaines de kilomètres de Paris et les démons ne sont plus. Je les ai apprivoisés. Devant moi, je ne vois que le lac Léman et les montagnes qui se dessinent dans la brume. J’aime la tranquillité qui règne ici, cette quiétude qui émane de la ville. Avec ses ponts, ses rues piétonnes et ses escaliers de pierre, Lausanne ressemble à une cité de roman fantasy.
La route entre Lausanne et Fribourg est belle à pleurer, ensoleillée, saturée de couleurs. Les flancs des montagnes couverts de forêts. Les cîmes enneigées au loin. Quelques chalets qui se détachent au milieu de toute cette verdure. Je dois faire un effort incroyable pour détacher mon regard du paysage et me concentrer sur la route. Tout en conduisant, je me dis qu’un jour, je reviendrai ici, je m’installerai dans un de ces petits chalets qui surplombe la vallée, et j’y écrirai un livre.
Quitter la ville de pierre pour la ville lumière. J’ai l’impression que ce mois n’a duré que le temps d’un battement de cil. Mais maintenant, Lausanne c’est un peu chez moi. Paris se rappelle doucement à ma mémoire et déjà, l’envie de repartir, d’explorer, de découvrir d’autres Ailleurs se réveille. Pour qu’au fil du temps, tous ces Ailleurs deviennent, eux aussi, un bout de chez moi.
jeudi 6 mai 2010 à 16:53
Très joli. 🙂
jeudi 6 mai 2010 à 17:05
Les Alpes comptent parmi les plus belles montagnes du monde. J’espère que tu as pu te ballader un peu, histoire de respirer le bon air pur des alpages 🙂
jeudi 6 mai 2010 à 17:09
Est-ce que tu t’es arrêtée à Gruyère pour manger de la crème double ?
jeudi 6 mai 2010 à 17:17
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire ça sur place, mais j’ai goûté la crème double avec des meringues 🙂
jeudi 6 mai 2010 à 20:44
Bon, pour les lecteurs, que ce soit bien clair, c’est pas le Léman, la photo, mais le lac de Sauvabelin 😉
jeudi 6 mai 2010 à 21:02
Je crains qu’il y ait des démons qui restent étroitement attachés à certains lieux, tandis que d’autres sont davantage susceptibles de nous emboiter le pas, tout simplement… tant que ce sont ceux qu’on peut distancer, tant mieux
lundi 10 mai 2010 à 07:26
On est jamais mieux qu’en province, mais on finit toujours par devoir retourner vers la grande ville malheureusement
lundi 10 mai 2010 à 14:12
Ah je ne suis pas d’accord !
J’aime la province pour le calme et le repos qu’elle m’apporte mais je ne pourrais pas vivre trop longtemps loin d’une grande ville. Et dans l’absolu, je pense que c’est avant tout une question de style de vie.
lundi 10 mai 2010 à 21:24
Je ne pourrais pas vivre en ville, mais je ne pourrais pas survivre sans la ville.
J’aime le calme et les espaces qu’offre la province, ainsi que le rythme de vie plus calme.
Mais je m’ennuierais sans doute a mourir si je ne pouvais pas faire des choses différentes tous les soirs, profiter des nuits parisiennes ….. qui a dit que j’étais plein de contradictions ? 😉
mardi 11 mai 2010 à 20:38
Il y a aussi les citadins de province comme moi, qui ont droit aux bruits de la ville MAIS sans nuits festives ni animations :-p